1890–1903
Harland D. Sanders perd son père alors qu’il n’a que six ans.
Comme sa mère doit désormais s’occuper seule de subvenir aux besoins de sa famille, Harland s’occupe de ses deux jeunes frères et sœurs et prend en charge de nombreuses tâches à la maison, comme la cuisine, pour laquelle il se découvre un véritable talent naturel.
À dix ans, il travaille déjà à l’extérieur, dans une ferme, et ramène ainsi deux dollars par mois à la maison.Pour l’époque, c’est beaucoup d’argent. Il ne lui reste que peu de temps pour potasser ses livres d’école. À onze ans, Harland arrête l’école.
1904–1929 : Une expérience professionnelle diversifiée
Après le remariage de sa mère, Harland quitte sa région d’origine pour chercher du travail dans une ferme.
Il effectue ensuite les emplois les plus variés qui soient : conducteur de tram, volontaire dans l’armée américaine à Cuba, pompier, cheminot, assistant juridique, vendeur d’assurances et accoucheur. Toutefois, peu importe comment il gagne son argent, il suit toujours ses règles.
De gérant de station-service ...
...à propriétaire de restaurant
Les années 30
En 1930, Harland Sanders ouvre une station-service à Corbin, dans le Kentucky.
Très vite, il se consacre à sa grande passion, la cuisine. Il accueille les voyageurs avec des plats traditionnels des États du Sud, à la table familiale du fait du manque de place. Au menu, il y a également du poulet frit, pour Sanders l’incarnation-même de l’hospitalité américaine.
Le bouche à oreille faisant son office, on apprend très vite quel chef talentueux s’active ici aux fourneaux.
Comme de plus en plus de clients affluent, Sanders ouvre un restaurant avec 142 places assises, en face de sa station-service. Il le baptisa simplement : le « Sanders Cafe ».
Hélas, en 1939, son restaurant brûla dans un incendie. Loin de se décourager, Sanders le rebâtit avec cette fois-ci un motel en plus : il nomma l’établissement le « Sanders Court Cafe ».
1939-1940 : La recette originale et la friteuse à haute pression
En s’inspirant d’une toute nouvelle invention, le Colonel développe à la fin des années 30 une friteuse à haute pression spéciale.
Avec celle-ci, il parvient à préparer ses plats de poulet tellement vite que les clients n’ont plus à attendre trop longtemps avant de manger. La particularité: le poulet reste bien juteux à l’intérieur et croustillant à l’extérieur.
Pendant ce temps, le Colonel peaufine aussi les recettes de ses spécialités de poulet.
En 1939, il trouve l’équilibre parfait, la recette originale, à base de onze herbes et épices, qui donnent à son « Kentucky Fried Chicken » le goût KFC si apprécié. Jusqu’à aujourd’hui, cette recette reste inchangée et secrète. Elle est conservé dans un coffre-fort de la centrale KFC à Louisville.
1952–1956 : La naissance de KFC Franchise Business
À 62 ans, le Colonel décide de partager son idée: il parcourt le pays pour convaincre des propriétaires de restaurants de sa recette de poulet unique.
En 1952, Pete Harman, à l’époque propriétaire du plus grand restaurant de Salt Lake City, dans l’Utah, devient son premier partenaire franchisé. À l’avenir, le Colonel gagnera cinq centimes pour chaque poulet vendu : l’accord est conclu par une poignée de main.
À Corbin, Kentucky, la nouvelle autoroute I-75 réduit considérablement le trafic à la station Shell de Harlan Sanders sur la route 25.
En 1956, Harland « Colonel » Sanders change son modèle commercial, fermant la station et cherchant des opportunités de franchiser la recette unique de poulet frit du Kentucky de sa station.
Après avoir payé ses dettes, il lui reste un chèque de l’aide sociale d’un montant de 105 dollars. Il se consacre donc encore plus au recrutement de nouveaux partenaires franchisés et vend très vite sa première concession internationale au Canada.
Pour économiser de l’argent, il n’est alors pas rare que le Colonel dorme dans sa voiture, le mélange d’épices de sa recette originale bien en sécurité dans son coffre.
1964–1979 : La passion est récompensée
L’engagement infatigable du Colonel est récompensé : en 1964, il existe déjà 600 restaurants KFC aux États-Unis et au Canada. La même année, il vend son entreprise, mais reste porte-parole et ambassadeur de la marque Kentucky Fried Chicken.
Le Colonel Harland Sanders voyage jusqu’à 400 000 km par an et visite les restaurants KFC du monde entier. Un grand défi, qui devient pourtant pour lui « l’époque la plus intéressante de sa vie ».
Dans un sondage indépendant de l’année 1976, il arrive à la deuxième place parmi les personnalités les plus connues au monde.
À sa mort en 1980, à l’âge de 90 ans, le Colonel a eu une vie bien remplie.
De jeune garçon issu d’un milieu modeste et sans diplôme, il a grimpé les échelons jusqu’à devenir millionnaire.
A posteriori, le plus important pour lui n’était pas l’argent, mais plutôt le fait que, grâce à lui, bien d’autres personnes aient pu vivre confortablement, et bien sûr, qu’il ait pu faire connaître ses délicieuses spécialités de poulet bien au-delà des frontières du Kentucky.
60 ans plus tard,
le « Harland Sanders Café »,
à l’origine de la marque KFC,
fait partie des sites historiques.
Sanders Court & Cafe
Le Sanders Cafe & Museum a été rénové et rouvert à l’automne 1990 en tant que musée... Soigneusement restauré et inscrit au registre national des lieux historiques, vous le verrez tel qu’il apparaissait dans les années 1940.