Histoire d’une société créée en 1921 et qui proposa bien plus que des pompes.
Découvrons ICI l'histoire d'une des plus ancienne marque Française de pompes et autres équipements électriques et électroniques qui fut leader en son temps.
La « Société Anonyme pour Tous Appareillages Mécaniques » fut créée le 23 juin 1921 (Registre du commerce de la Seine n°194435), son activité était largement diversifiée. La SATAM, à sont lancement, fera partie d’un groupe fondée en 1908 par deux ingénieurs polytechniciens français, Alexandre Giros et Louis Loucheur, la SGE (Société générale d’entreprise, future VINCI).
Elle allait de la fabrication de distributeurs d’essence, d’huile et de lait, de pompes, de compresseurs rotatifs, de matériels et installations frigorifiques, d’accessoires et pièces détachées d’automobiles et d’aviation, à la construction de voitures électriques sous sa propre marque.
La « Société Anonyme pour Tous Appareillages Mécaniques », plus connue sous le sigle SATAM, fut fondée le 23 juin 1921 (Registre du commerce de la Seine n°194435), à LEVALLOIS-PERET, dans la banlieue Ouest de PARIS, patrie de l’accessoire automobile.
Son fondateur, Gaston Léon Dubreuil, avait fixé à la Société, malgré sa raison sociale au sens très général, un objectif très limité, celui de fabriquer un « exhausteur d’essence »exh breveté.
En effet on se souvient qu’à l’époque les réservoirs des véhicules automobiles étaient en charge, généralement placés sous le capot, au-dessus du moteur. Le risque d’incendie était donc très important, surtout en cas de fuite ou d’accident. C’est ce qui expliquait l’utilité de fabriquer cet « exhausteur », père des pompes actuelles, qui se libérant de l’alimentation du carburateur par gravité, permettait d’éloigner le réservoir de carburant.
Très rapidement, la Société change son activité et va s’orienter vers les problèmes de distribution et la manutention des essences, huiles et liquides industriels. Ayant la bonne fortune d’avoir à exploiter une branche de l’industrie absolument nouvelle à une époque où le développement de l’automobile devait lui donner par contre-coup un élan considérable, ses premiers débuts furent un succès.
Déjà à l’avant-garde du progrès, elle propose immédiatement à la clientèle des raffineurs de l’époque un distributeur moderne et sûr, le « bijaugeur », dont le principe ne sera dépassé que 20 ans après par les actuels « compteurs continus ». A cette époque, l’Amérique n’en est encore qu’à la distribution, relativement peu précis, par simple pompe mesureuse.
Dans le milieu des années 60, SATAM produisait encore les bijaugeurs toujours utilisées pour les régions ou pays en voie de développement.
Les postes de distribution se multiplient aussitôt et les raffineurs se disputent les meilleurs emplacements.
SATAM recherche en premier lieu cette clientèle des raffineurs de l’époque (DESMARAIS – S.G.H.P. – S.M.P.) et se l’attache.
La concurrence se développe parallèlement et deux firmes « HARDOLL » et « CARBOX » mettent au point des modèles encore plus perfectionnés. Mais SATAM les absorbe (voir ici) et son activité prend immédiatement un essor considérable. Nous verrons plus loin que « HARDOLL » est devenue la raison sociale de la filiale SATAM en Grande-Bretagne.
L’un des artisans de ces fusions est Jean Borotra, plus connu du grand public français et anglais comme illustre champion de tennis que comme polytechnicien et administrateur de la SATAM.
Le directeur commercial de la marque eut une idée de génie. Il fit appel, en 1924, au champion de tennis de l’époque Jean Borotra, surnommé le « Basque bondissant », en qualité d’ingénieur commercial chargé des exportations. Jean Borotra mènera de front une double carrière de champion de tennis et de cadre dirigeant dans l’industrie.
Grace à cette idée, SATAM vendit des distributeurs de carburants liquides dans tous les pays où se pratiquait le tennis.
Il devient ensuite administrateur de la société de 1933 à 1976, ainsi que de l’Union française de crédit pour le commerce et l’industrie, de la marque Hotchkiss-Delahaye en 1953.
La SATAM et l’Union française de crédit feront partie d’un groupe fondé par le polytechnicien Alexandre Giros, la SGE (Société générale d’entreprise, future VINCI). L’un des ses fils, François, PDG de la SATAM, sera administrateur avec Borotra d’une de ses filiale, la société britannique Avery-Hardoll Ltd26.
[…] Pantouflard, il a été embauché (en 1924) par la SATAM (pompes à essence) en qualité d’ingénieur commercial, payé à la commission (peut être pas en totalité, mais pour une part importante de sa rémunération). En contrepartie, il était libre d’organiser son programme. Comme il travaillait à l’exportation, il combinait une tournée en Grande-Bretagne avec Wimbledon, ou en Allemagne après Berlin ou Hambourg. Il profitait de sa popularité sportive pour entrer chez les clients et décrocher des contrats.
En outre, les années 20 ont vu un développement considérable de l’automobile, et par conséquent du marché des pompes à essence. Il a bientôt gagné plus que son Président.
Lors du rachat de la SATAM par le groupe de la Générale d’Entreprise (énergie et travaux publics), le plafonnement des appointements de Borotra fit l’objet d’une négociation longue, amicale et délicate entre le nouveau président et l’intéressé. Tous les deux étaient de promotions très voisines (Huvelin X21) . Avant la lettre, Jean Borotra était un « people », un membre de la « jet-set » d’autant qu’il avait beaucoup de charme, et un contact très chaleureux. […]
Fournisseur presque exclusif de la plupart des Sociétés Pétrolières, le chiffre d’affaires de la SATAM atteint en 1930 le record de 66.127.000 Frs (francs Poincaré / 44 737 220, 75 Euros en 2024) et la cadence mensuelle de sortie des appareils est de 1750.
La société SATAM absorbera les marques Hardoll (Suisse) en 1924 et Carbox (France) en 1930.
Cette dernière donnera naissance à un modèle éponyme (voir photos ci-contre).
« HARDOLL » est devenue la raison sociale de la filiale SATAM en Grande-Bretagne.
Pour la petite histoire une société, la société anglo-française Avery-Hardoll, vie le jour en 1932 (averyhardoll.com).
En décembre 2015, Liquid Controls acquis la gamme de produits Avery-Hardoll et devient le fabricant des produits de mesure Avery-Hardoll.
Silea Liquid Transfer annoncera, le 11 janvier 2021, qu’un accord était signé pour acquérir la marque Avery Hardoll de Liquid Controls LLC (IDEX Group).
La société fabriquera des pompes à essences classique avant de se spécialiser dans les technologies de pointes en fabricant des débitmètres ultra précis (0,1%).
Perfectionnant sans cesse son matériel « essence » et créant une gamme de distributeurs d’huiles et même un distributeur de lait, la SATAM donne à l’exportation de ses produits le plus grand des essors. Les raffineurs américains et anglais sont clients et font ainsi connaitre mondialement la marque SATAM
Pour étendre son réseau commercial, assurer son service après-vente, des filiales étrangères vont être créées dans certains pays ; dans d’autres on s’associera avec des firmes locales puissantes, ou l’on passera avec elles des contrats de représentation.
C’est ainsi qu’en 1928, on peut compter les filiales suivantes :
Il y avait également HARDOLL LIMITED LONDRES. Ce non, à consonnance britannique, est, nous l’avons vu, celui de la marque concurrente française qui avait été absorbée par SATAM.
En Allemagne, le grand fournisseur de pompe WERNEV HANDELSGESELLSCHAFT, au BRESIL à RIO-DE-JANEIRO, PROPAC, s’associent à SATAM pour promouvoir ses fabrications.
Déjà le siège de la Société, trop mesuré rue des Frères Herbert à Levallois-Perret, a été transféré dans des locaux plus vastes, 7 rue Ernest Cognacq. On trouve une trace de cette implantation en 1926, le capital était alors de 2,4 millions de francs1.
Des bureaux commerciaux sont installés à PARIS, d’abord avenue Bosquet, puis rue Denis Poisson et enfin 56, rue du Faubourg St-Honoré vers la fin des années 60. Du 04 novembre 2019 au 01 janvier 2021, ceux-ci seront transférés au 105 de cette même rue St-Honorésoc.com.
Mais le développement de la Société exige des services et des ateliers bien plus vastes et va entrainer le déplacement du siège et des usine, avenue du Général Leclercq à LA COURNEUVE. La société a vu grand à l’époque : elle va disposer de vastes terrains et rien ne devrait s’opposer aux possibilités à venir d’extension dans cette zone de banlieue Nord encore peu construite. Pourtant la société déménagera en Normandie, dans la commune de Falaise (depuis 1960, avenue de Verdun).
L’entreprise s’implantera à Falaise en 1960.
L’ancien bâtiment de Falaise (1 400 m² de bureaux et de 3 800 m² d’ateliers, rue de Verdun) devenant vétuste et énergivore, le président Guillaume Somekh (président depuis février 2020) a fait le choix d’investir dans un nouveau bâtiment d’un montant de 3,5 M€ dans la zone d’activité de Martinia, à Saint-Martin-de-Mieux, « pour apporter de meilleures conditions de travail ». Les travaux ont débuté avant Noël 2023 avec une installation dans les locaux au mois de mai 2024.
Le bâtiment est plus petit (2 500 m2 au lieu de 9 000 m2) mais mieux organisé, et avec de meilleures conditions de travail pour les employés, surtout en hiver (l’ancien bâtiment était peu chauffé).
À côté du bâtiment principal, Satam propose la location de 3 cellules de 250 m2 qui sont à aménager, à l’intention d’entreprises désireuses de débuter leur activité, ou de changer de zone.
La SATAM fera partie d’un groupe fondée en 1899 par deux ingénieurs polytechniciens français, Alexandre Giros et Louis Loucheur, la SGE (Société générale d’entreprise, future VINCI) . L’un des fils d’Alexandre Giros, François, PDG de la SATAM, sera administrateur avec Borotra d’une de ses filiale, la société britannique Avery-Hardoll Ltd26.
Gaston DUBREUIL en fut le premier dirigeant, Louis RIBSTEIN administrateur à partir de 19282.
Rachetée par la Compagnie Générale des Eaux en 1984, la société fut cédée à Tokheim en septembre 1996, lors de l’acquisition de Sofitam pour 107,4 millions de dollars. Cette dernière comprend le prestataire de services de Sofitam, Sogen SA, ainsi que les deux marques distinctes – EIN et Satam.
SATAM deviendra la division Comptage Industriel du groupe Tokheim, fabriquant des compteurs volumétriques pour le comptage transactionnel des hydrocarbures.
Experts en métrologie des hydrocarbures, développant, fabriquant, commercialisant, maintenant et rénovant les compteurs volumétriques et systèmes de comptage destinés à la chaine logistique des hydrocarbures, la SATAM redeviendra indépendante.
Devant le développement du marché des distributeurs, des concurrents sont apparus ; dans le monde souffle un vent de protectionnisme qui élève les barrières douanières : en outre, la récession de 1936 s’annonce.
Les dirigeant de la SATAM ont voulu écarter ces menaces de diminution d’activité en cherchant à assurer des fabrications nouvelles : c’est pourquoi dès 1935, ils créent une section « Station-Services ».
C’est 1939, la guerre : une partie du personnel est mobilisée, des fabrications militaires sont assignés à l’usine, parallèlement à ses fabrications habituelles, mais forcement très réduite.
Juin 1940 : l’usine est arrêtée, le Personnel éparpillé. SATAM va chercher à « survivre ». La circulation automobile est nulle, l’équipement routier réduit à rien. Tour à tour, elle construira des bicyclettes, des voitures électriques. Mais surtout, en Janvier 1941, elle absorbera la SFIDR, Société spécialisée dans la construction et l’installation du matériel frigorifique commercial.
Les denrées sont rares ; il faut à tout prix les conserver. L’importation étrangère, américaine surtout, n’est plus possible : les besoins sont donc importants. Et c’est ainsi que créant un département FROID très actif, la SATAM atteindra la fin de la guerre..
Si les pompes à essences vont largement marquer l’activité de la « Société Anonyme pour Tous Appareillages Mécaniques », découvrons l’évolution de la société après la seconde Guerre Mondiale.
Rachetée par la Compagnie Générale des Eaux en 1984, la société fut cédée à Tokheim en septembre 1996, lors de l’acquisition de Sofitam pour 107,4 millions de dollars. Cette dernière comprend le prestataire de services de Sofitam, Sogen SA, ainsi que les deux marques distinctes – EIN et Satam.
SATAM devient la division Comptage Industriel du groupe Tokheim, fabriquant des compteurs volumétriques pour le comptage transactionnel des hydrocarbures.
En 2009 la société Meci (« Mesure Electrique Contrôle Industriel ») intègre le groupe Countum et devient société sœur de SATAM.
La holding COUNTUM S.A.S regroupera les sociétés SATAM et MECI, leaders dans le secteur du comptage industriel de type transactionnel pour les hydrocarbures liquides et les gaz.
Ce regroupement permet de répondre aux besoins en solutions de comptage des sociétés pétrolières tout le long de la chaîne logistique de transport des produits pétroliers et gaziers ; un savoir faire exercé dans plus de 50 pays.
MECI a désormais rejoint CLEMESSY (Groupe Eiffage), se séparant de l’alliance avec SATAM.
La marque SATAM, en temps que fabricant de distributeurs (pompes à essence), disparue après sont rachat par Tokheim (1996), cette dernière devenant une marque du groupe DOVER (DFS).
Désormais SATAM, dont le siège social et l’usine se trouvait historiquement à Falaise (FR -14), à déménagé à Saint-Martin de Mieux.
Depuis le 02 avril 2007, l’entreprise est devenue une SASU (Société par Actions Simplifiée à Associé Unique) dont l’effectif est compris entre 20 et 49 salariés. Sur l’année 2021 elle réalisera un chiffre d’affaires de 7 825 900,00 €. L’entreprise est présidée par COUNTUM (depuis le 15 janvier 2011), après le départ d’
Olivier CATTAN.[6]
La société est experts en « compteurs volumétriques et systèmes de comptage destinés à la chaîne logistique des hydrocarbures ».
SATAM fut la maison mère de :
Maintenant la plus part des filiales de SATAM ont été intégrées au groupe TSG
Un leadeur dans le monde de la station
Une partie de l’activité, sera regroupée dans le Département « STATIONS-SERVICES » en 1935.
La société va ainsi pouvoir assurer à ses clients la fourniture de l’équipement complet nécessaire au fonctionnement d’une Station-service moderne : appareil de distribution, matériel de graissage, lavage et levage. Une partie de l’activité qui disparaitra dans l temps.
En outre, elle va étudier et réaliser pour l’armée et l’Aviation des équipements spéciaux : appareil de ravitaillement fixes et mobiles pour les avions et les camions. Une partie de l’actuelle activité.
Une activité peut connu concerne le matériel dédié aux services proposés par les stations.
Activité regroupé dans le Département STATION SERVICE, elle comprendra une importante gamme de matériels pour l’entretien des voitures dans le garage mais aussi sur la piste (borne de distribution AIR-EAU modèle Trianon …).
Une importante documentation SATAM nous ayant étant envoyé par un jeune retraité de TOKHEIM / SATAM, nous allons pouvoir compléter cette partie.
L’activité la plus ancienne et la plus connue la conception et fabrication de pompes à essence.
Tout en étudiant les équipements pour l’aviation et l’armée, les bureaux d’études et les laboratoires ne resteront pas inactifs et un compteur continu complété par un marqueur sera mis au point ; des prototypes seront construits et le premier appareil de ce type DC sera commercialisé en 1938.
C’est toujours sur ce même principe de base que sont réalisés les actuels distributeurs, mais la construction a subi maintes transformations, améliorations et adjonctions.
Dans cette évolution technique, la SATAM avait encore une fois bien défendu sa place, car les Américains lançaient eux aussi, début 1938, des distributeurs continus.
1932 : apparition du premier compteur continu.
1938 : indicateur-calculateur des prix (mécanique) dont le principe est toujours utilisé sur les appareils à indicateur mécanique de la fin des années 80.
C’est 1939, la guerre : une partie du personnel est mobilisée, des fabrications militaires sont assignés à l’usine, parallèlement à ses fabrications habituelles, mais forcement très réduite.
Juin 1940, l’usine est arrêtée, le Personnel éparpillé. SATAM va chercher à « survivre ». La circulation automobile est nulle, l’équipement routier réduit à rien. De nouveaux produits seront construits (des bicyclettes, des voitures électriques, du matériel frigorifique).
SATAM cherche à se reprendre ses traditionnelles fabrications car les besoins sont grand, mais les approvisionnements possibles en matières premières sont toujours étroitement limités et difficiles. On ne trouve pas encore la qualité désirable pour certaines de celles-ci.
C’est pourquoi SATAM reprend la construction des bijaugeurs, car de conception plus simple que les distributeurs continus.
Mais la clientèle veut et réclame ces derniers et SATAM, pour la satisfaire, se rement à fabriquer des distributeurs continus du type DC, mais en y apportant, chaque années, des modifications et des améliorations de conception, de fabrication et de présentation.
A cette époque, les distributeurs continus ne faisaient qu’indiquer le volume de carburant débité.
Bientôt, il a semblé indispensable de pouvoir, parallèlement à l’indication du volume, de donner celle du prix à payer par le client, et c’est pourquoi SATAM équipait ses DC avec une unité calculatrice donnant automatiquement les deux valeurs prix et volume conjugués. Ce fut le modèle « autocompteur » DC 8 mis sur le marché en 1948.
Plus besoin pour l’usager et la pompiste de calculer ou vérifier quantité et prix : le distributeur fait le travail pour eux sans contestation.
Et c’est extraordinaire de penser qu’à cette époque, la conception technique d’un distributeur, sa qualité, sa précision feront que le client va acheter en toute confiance un produit qu’il ne verra pas, qui va passer directement du réservoir souterrain du vendeur au réservoir métallique de sa voiture. S’il le voit, c’est qu’il y aura fausse manœuvre au cours du remplissage.
Il ne discutera, ni la qualité, ni volume limé et prix à payer indiqués par l’autocompteur.
L’apparition sur le cadran de chiffre lui donne entière confiance, bien qu’il ne puisse matériellement vérifier si le compte y est. C’est dire le haut degré de précision auquel les « autocompteurs » sont arrivés.
Les appareils sont vérifiés et étalonnés par SATAM… (années 50/60)
Il est juste d’ajouter que, si les appareils sont vérifiés et étalonnés par SATAM avant sortie d’Usine, le contrôle de l’Etat vient renforcer encore la confiance que l’usager, aussi bien que le pompiste vendeur, peuvent avoir dans la perfection de cette belle mécanique. En effet, c’est pratiquement en permanence qu’un Vérificateur du service des Instruments de Mesure (S.I.M.) contrôle chacun des appareils livrés à l’exploitation publique et y appose son poinçon. Les appareils sont plombés, les réglages ne peuvent donc être modifiés par qui que ce soit sans nouveau contrôle.
De nos jours, les contrôles, qu’il s’agisse d’un contrôle après réparation ou d’un contrôle annuel, sont délégués à des sociétés privées. Celle-ci, en plus d’être régulièrement habilitées (ou non) par des organismes de certifications et par l’état, voient leurs travails vérifiés sur le terrain. A cela s’ajoute des vérifications aléatoire des installations réalisés par des organismes publiques (DREETS, répression des fraudes…).
La minuterie formée de totalisateurs et de marqueurs est une véritable « horlogerie » avec tout ce que ce mot peut comporter, de rigueur dans la fabrication, de complexité, de précision et de régularité dans le fonctionnement, et il faut bien songer que, si les quantités débités à mesurer restent toujours immuablement, au cours des ans, des décilitres, litres, etc. en France, ou des gallons en Grande-Bretagne, les quantités d’unités monétaires : francs, livres, etc. et leurs fractions, doivent pouvoir être facilement et rapidement modifiées par rapport au volume débité en cas de changement de prix (en hausse ou en baisse) du carburant.
Cette obligation n’a pas été sans posé des problèmes techniques difficiles qui ont cependant pu être résolus de manière heureuse et pratique.
De 1948 à 1960, SATAM n’apporte aucune modification de conception à ces appareils, mais régulièrement, perfectionne ses modèles, tout en cherchant constamment à améliorer ses prix de revient pour limiter l’incidence de la poussée générale continue des éléments constitutifs de ceux-ci : matières, main d’œuvre, frais généraux, qui augmentent sans cesse pendant cette même période.
Pour ce faire et également s’adapter au style de l’époque, elle modifie plusieurs fois la silhouette de ses appareils. Elle gagne ainsi sur leur poids et leur encombrement : en 1948, le « DC 8 » pèse 275 kg et mesure 1 m. 73 de haut ; en 1960, le nouveau modèle « PANORAMIC » ne pèse que 150 kgs et mesure 1 m. 25 de Haut.
Ce dernier modèle était vraiment la synthèse de tous les progrès au cours des dernières années dans le domaine de la distribution.
Adapté aux tendances les plus modernes, le « PANORAMIC », par sa ligne surbaissée, l’harmonie de ses formes, la perfection de son éclairage, était devenu, de jour comme de nuit, le pôle d’attraction des usagers de la route : une station-service n’était plus moderne si elle n’était pas équipée de « PANORAMIC ».
Comme toujours, SATAM, la première, a lancé ce nouveau style en France.
Parmi ces perfectionnements, ces progrès réalisés depuis 1948, il y en a un que nous devons citer particulièrement, car il apportait – bien que certains le considérer comme un point de détail – bien des satisfactions aux usagers des distributeurs, c’est la mise au point et la sortie en série d’un robinet distributeur qui arrêtait automatiquement le débit du liquide lorsque le réservoir est plein : avec ce robinet « Servo-stop » à arrêt automatique, plus de débordement intempestifs du réservoir à craindre, le pompiste surveille son cadran et nom le robinet pour ne distribuer que la quantité désirée ou la valeur demandée par le client : si celui-ci a demandé le plein, rapidement il est fait, sans tâtonnements, sans hésitations, sans risque.
Les sources de discussions, les risques d’incendie et les odeurs désagréables que craignent, en particulier les conductrices, provoqués par les débordements, sont radicalement supprimés.
Le modèle « PANORAMIC », lui aussi, vient au monde avec une nouveauté destinée à simplifier le travail du pompiste et éviter toute discussion avec son client : c’est la réalisation d’un dispositif mécanique qui, lorsque le pompiste décroche le robinet de distribution fixé à l’extrémité du flexible, déclenche automatiquement la remise à zéro des chiffres du cadran volume-prix du compteur, évitant ainsi toute fausse manœuvre.
Depuis 1950, parallèlement à l’essor des voitures, on constate celle des deux-roues motorisés. Presque tous utilisent le moteur à deux temps qui nécessite, pour son fonctionnement, un mélange d’essence et d’huile.
Selon la marque, le type, le mélange d’huile-essence n’est pas le même.
Pour le motoriste, le processus de remplissage de son réservoir était généralement l’un des suivants :
Avouons que le procédé était un peut archaïque. Aussi SATAM, depuis 1954, fabrique un « mélangeur distributeur pour moteur deux temps ».
Cet appareil permet une distribution d’un mélange essence-huile dont le dosage entre 2 et 10% est prédéterminé par le pompiste à la demande du client grâce au « prédéterminateur » SATAM.
Le mélange est rigoureusement homogénéisé par trois brassages successifs.
Cet appareil comporte plusieurs modèles :
Une de leur dernière utilisation fut celle de l’alimentation des moteurs de hors-bords et de tondeuses à gazon, ainsi que les deux-roues de collections.
Ces appareils furent répandus à plus de 40.000 exemplaires. Leur exportation a été particulièrement développée vers l’Afrique et les pays anglophones.
Le froid, une activité oubliée…
Nous lavons vu un peut plus haut, arrive la seconde Guerre Mondiale. Avec elle une partie du personnel est mobilisée et les activités de la société seront également chamboulées.
Les denrées sont rares ; il faut à tout prix les conserver. L’importation étrangère, américaine surtout, n’est plus possible : les besoins sont donc importants.
Arrive juin 1940 et l’arrêt de l’usine. Le personnel est éparpillé.
Une solution, en Janvier 1941, est trouvée : absorber la SFIDR (Société Française d’Installation et de Distribution de Réfrigération). Société spécialisée dans la construction et l’installation du matériel frigorifique commercial depuis de très longues années, elle en avait été un des pionniers (première machine livrée en 1880 et premier groupe frigorifique au monde utilisant un fluide chloré).
C’est ainsi que créant un département FROID très actif, la SATAM atteindra la fin de la guerre..
L’histoire d’Epta France naît avec la fusion de marques françaises historiques de la réfrigération commerciale.
Bonnet est fondée en 1830 par Nicolas Bonnet, dans la région de Lyon, pour fabriquer des équipements pour les cuisines professionnelles. En 1930, Bonnet entre dans le secteur des équipements de réfrigération pour la distribution alimentaire.
En 1976, les Établissements Bonnet, dont les congélateurs sont distribués par Thomson, transfèrent son activité industrielle au groupe.
En 1985, elle s’implante et inaugure sa nouvelle usine d’Hendaye, et devient Bonnet Réfrigération.
Névé apparaît en 1932. En 1962 elle s’affilie à Satam et devient Satam Névé. En 1978, elle entre dans le Groupe Thompson sous le nom de Froid Satam Brandt.
Puis les deux marques, entrant dans le nouveau groupe Epta en 1988, fusionneront en 1993 pour donner naissance à Bonnet Névé .
Enfin, se transformant et évoluant au fil des années, Epta France va remplacer le nom Bonnet Névé en 2014.
Epta France est à ce jour l’unique site français de conception-développement-fabrication et commercialisation de vitrines frigorifiques.
Thomson reprend la marque Frigeavia…. en 1968-70.
Fin des années 50, Thomson propose alors un produit entièrement monté en France.
En 1958, avant l’arrivée d’une forte concurrence étrangère Thomson, avec 70.000 unités représente 18% du marché français. En 1960, Thomson entame des pourparlers avec Surelec mais la compagnie préférera traiter avec Hotchkiss-Brandt. Néanmoins, avant le rapprochement avec Hotchkiss-Brandt de 1965/1966, Thomson ne reste pas inactif sur le marché des réfrigérateurs. Le but est de rempli les usines.
Des accords sont ainsi passés en 1960 avec Satam, Electrolux et Conord qui confient à Thomson la fabrication des réfrigérateurs.
Les anciens se souviennent surtout de Bonnet-Névé, le nom d’avant Carrier. Il faut dire que l’entreprise du quartier Saint-Marc en a eu un certain nombre, au gré des rachats successifs : Linde, ABC Synergie ou encore Froid Satam Brandt, qui résonne particulièrement dans les mémoires. A commencer dans celle de Philippe Genies. Six jours après l’annonce de la fermeture de son site, le secrétaire du comité d’entreprise se baladait, hier midi, tel un fantôme en blouse bleue dans un atelier au point mort. « Moi, quand je suis arrivé en 1984, c’était Froid Satam Brandt, il y avait plus de 400 salariés et on avait aussi les bâtiments de l’entreprise Itab aujourd’hui », confiait-il en passant sous le grand panneau numérique qui continue malgré tout à indiquer le nombre de commandes prévues et à réaliser par les 88 salariés d’ici juillet.[…]
Quant aux salariés, ils continueront leur grève, devant les grilles, décidés à ne pas quitter l’usine sans sauver ce qui peut l’être. Les primes et l’espoir d’un repreneur, que l’État, qui va piloter la procédure, appelle de ses vœux. En attendant, chez Carrier, on a ressorti une plaque de firme gravée au nom de la société Satam, en 1951, à La Courneuve, quelques années avant la fabrication des premiers meubles réfrigérés locaux dans les années soixante. Un passé à la fois lointain et proche de mémoire de salariés et de Romorantinais.
Le site de l'actuelle société SATAM
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Compteurs de carburant Avery-Hardoll...
L’article «Bref historique de la vente d’essence en France», de la revue Route Nostalgie
le Premier fournisseur mondial d’équipements pour les réseaux de distribution d’énergie (carburants traditionnels, gaz naturel, électricité, hydrogène…). TSG est présent en Europe et en Afrique...
EPTA France, une histoire française dans la réfrigération commerciale.
Bonnet Névè, spécialisée dans la réfrigération commerciale.
L’« Exhausteur d’essence »est un appareil élévateur d’essence fonctionnant grâce à la dépression régnant dans le collecteur d’admission qui envoyait le carburant dans une nourrice située au dessus du moteur.
L’idée est de pouvoir disposer le réservoir des voitures à l’endroit désiré, et non au-dessus du moteur.
La récession de 1936-1937 est souvent considérée comme une erreur de politique économique aux États-Unis, survenant après une période de reprise initiale suite à la Grande Dépression. Voici les points clés concernant cette récession :
Contexte économique : Après le krach boursier de 1929 et les politiques du New Deal mises en place par Franklin D. Roosevelt, l’économie américaine avait montré des signes de reprise. Cependant, au printemps 1937, des indices économiques indiquaient une détérioration soudaine.
Causes de la récession :
Conséquences :
Réaction du gouvernement : Face à cette crise, Roosevelt a convoqué le Congrès en octobre 1937 pour proposer un programme de dépenses supplémentaires de 5 milliards de dollars, visant à relancer l’économie par des travaux publics et d’autres mesures économiques.
Cette récession est souvent étudiée comme un exemple des dangers d’une politique économique trop restrictive en période de reprise fragile.
Source : Qwant, le moteur de recherche français
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