Le 44ème « Salon de l’automobile (du 3 au 13 octobre), du cycle et du motocycle (4 au 14 octobre) » accueillera 1.239 exposants et 818.000 visiteurs, en 1957.
Le Salon de l'automobile
En voiture pour le rêve !
De Dion-Bouton, Mercedes-Benz, Peugeot, Renault… dès 1901, six cents stands à l’enseigne des noms mythiques de l’industrie automobile sont exposés sous la Nef pour le Salon de l’automobile. Très vite, le Salon de l’auto devient le moment de l’année attendu des Français.
Pendant soixante ans, la manifestation est indissociable du Grand Palais (Paris) et marque l’ancrage du monument dans l’innovation et la modernité.
Le premier Salon de l’auto au Grand Palais marque le début d’une longue tradition et d’un attachement indéfectible du public pour ce rendez-vous qui devient rapidement l’emblème du monument. Fin 1900, l’industrie automobile est florissante : la France compte 2 884 voitures à 4 places, 5 286 voitures à 2 places et 11 252 motocycles, soit près de la moitié des véhicules à moteur circulant dans le monde.
Si ce n’est pas la première fois que les fabricants exposent leurs modèles, jamais la manifestation n’avait revêtu une telle importance : mondiale. Chaque année apporte son lot de découvertes : le carburateur automatique en 1904, les embrayages à plateaux en 1905, l’amortisseur de suspension en 1906.
Les façades du Grand Palais ruissellent de lumière. À partir de 1910, la décoration de la Nef, jusque-là laissée à l’initiative de chaque constructeur automobile, est confiée à un architecte : André Granet. Pendant près d’un demi-siècle, ses « décors éphémères » sensationnels, prodiges de décoration lumineuse, laissent une empreinte profonde sur les visiteurs éblouis.
1905 - Les murs résonnent encore du scandale du Salon d’automne !
grandpalais.fr
En quelques années, le Salon suscite files d’attente et records d’affluence. Il est l’occasion de s’informer sur les progrès technologiques mais aussi sur les dernières modes de la carrosserie et du confort. On y vient pour rêver ou pour passer commande. L’année 1954 atteint le cap du million de visiteurs, attirés par le rayonnement international de la manifestation, qui se poursuit dans l’enceinte de la Nef jusqu’en 1961. Les temps ont alors changé : l’automobile est de plus en plus répandue mais c’est bien au Grand Palais qu’elle s’est ancrée dans l’imaginaire et le quotidien des Français.
Le 44ème salon de 1957
En 1951, le salon changera de nom pour devenir le « Salon de l’automobile, du cycle et du motocycle ».
En cette année 1957, parmi les nombreuses marques et modèles de voitures présents il y avait : BMW coupé, Kiener, Simca Montlhéry, Chambord, Beaulieu, Renault Dauphine Gordini, Simca Beaulieu et Chambord, Présidence, Vespa 400, etc.
Boutillon au 44ème salon de 1957
Un salon automobile est une exposition organisée de façon périodique, en un même lieu et dans une période limitée de temps, d’industriels et artisans de l’industrie automobile (constructeurs, concepteurs et designers, équipementiers, préparateurs) pour présenter leurs productions aux médias, au grand public et aux professionnels.
En 2018 le « Mondial de l’automobile de Paris » évoluera en profondeur et révolutionnera son organisation, en commençant par changer de nom devenant ainsi « Mondial Paris Motor Show ». Il n’est plus réservé exclusivement à l’automobile mais réunira les expositions du Mondial de l’Auto, le Mondial de la Moto, le Mondial de la Mobilité et le Mondial .Tech (Mondial de la technologie).
Et "Volucompteur" Boutillon !
Pour bon nombre d’entre nous le salon de Paris et essentiellement dédié à la voiture. C’est sans tenir compte de cette carte postale que l’un de nos lecteur nous à envoyé.
En effet, les premiers salons de l’automobile présentaient non seulement des véhicules, mais aussi des équipement pour l’automobile (les phares, les pneumatiques, les freins…). Le Salon de 1902 est aussi celui de l’éclairage électrique : 230 000 visiteurs suivront le spectacle d’images et de lumière avec notamment la présence du cinématographe de Gaumont.
On trouvait également des appareils que l’on imaginerait plus côtoyer de nos jours, la pompe à essence en faisant partie, comme nous le rappel ainsi Joël en envoyant cette carte postal.
C’est ainsi que l’on retrouvera le showroom « Volucompteur » Boutillon sous-sol C stand 2 du 44ème salon de l’automobile du 4 au 14 octobre 1957, au Grand Palais.
« Petite histoire pas banale pour celle ci, j’ai fait cet achat aux Etats Unis…. Que faisait donc cette carte postale aux US??
En retournant cette carte, on peut lire un petit message de politesse envoyé à la société Gilbert & Barker à Springfield dans le Massachusetts… de la part d’Henri Boutillon avec sa signature. Cette carte est certainement unique. »Joël
AutOmobilia HS n°8, Toutes les voitures françaises 1958, salon 1957.
Référence : ATMMGHS008. Ref. fabricant : n°8. État : Occasion.
Présentation du Salon de l’automobile avec détails des véhicules de production française, marque par marque. Les principaux constructeurs plus modestes ou non présents sur le salon sont aussi évoqués. Le magazine n’est illustré que de photos et documents d’époque.
« A ce Salon qui s’ouvre comme de coutume le premier jeudi d’octobre, les visiteurs qui connaissent les lieux éprouvent une surprise dès leur arrivée en retrouvant les mêmes lustres cylindriques que l’année précédente. Habituellement, l’architecte André Granet (qui a supervisé la présentation de tous les Salons de l’Automobile depuis 1910) imaginait chaque année une nouvelle décoration pour l’immense verrière et il renouvelait constamment les éclairages de la nef principale ; en 1957, il se contente de reprendre le décor du Salon de 1956, sans doute pour des raisons d’économie liées aux difficultés du moment.
Vingt-quatre constructeurs et carrossiers de voitures particulières participent à ce 44e Salon de l’Automobile. A côté des firmes présentes sous l’immense verrière du Grand-Palais entre les 3 et 13 octobre 1957, il convient d’ajouter Avolette et Mochet qui exposent au Salon du Cycle et du Motocycle ouvert avec un jour de décalage (du 4 au 14 octobre) au Parc des Expositions de la Porté de Versailles. Complétons cette liste de vingt-six noms par ceux d’Arbel, Atla, Bouffon, Dagonet, Marsonnetto, Morin, OTI et VP qui — d’une façon ou d’une autre — participent à l’activité de l’industrie automobile française au cours de l’année-modèle 1958. Cela nous amène à un total de trente-quatre entreprises qui proposent un éventail de soixante-cinq modèles.
Toujours prêts à écraser davantage l’automobile en France, nos politiciens ont profité de la crise de Suez pour alourdir la pression fiscale. Après avoir été soumis au régime des tickets de carburant à partir de novembre 1956, les usagers français retrouvèrent l’essence en vente libre le 28 juin 1957 mais avec la mauvaise surprise d’une augmentation des taxes qui portait le prix du litre d’essence à 90 F et nous plaçait largement en tête des pays du tout nouveau Marché commun créé en mars 1957 (79,60 F en Italie, 53,70 F en Allemagne, 46,70 F en Belgique et 43,70 F aux Pays-Bas). Entre-temps, Paul Ramadier, le ministre des Finances du gouvernement G. Mollet de février 1956 à juin 1957, avait pris la sinistre décision d’instaurer la vignette à partir du er décembre 1956 ; prévue initialement pour alimenter un fonds de solidarité, cette vignette deviendra rapidement un nouvel impôt annuel qui sombrera dans le gouffre du budget général. »