La station-service imaginée par Frank Lloyd – 1927

1927, l’architecte renommé Frank Lloyd Wright conçoit une station-service qui sera construite à Buffalo. Il a été reconnu pour sa vision utopique d’un nouveau paysage urbain, connu sous le nom de Broadacre City, qu’il a développé tout au long de sa vie et décrit dans son livre The Disappearing City en 1932.

En 1927, rapporte Gizmodo, l’architecte Frank Lloyd Wright (à qui l’on doit notamment le musée Guggenheim de New York) avait dessiné une station-service pour la ville de Buffalo, dans l’Etat de New York. Il l’envisageait comme le centre d’un ensemble de commerces et d’interactions sociales de la ville.

Le projet comprend deux étages, des salles de bain de luxe, des foyers au bois, un salon fermé par du verre au deuxième étage et des réservoirs d’eau alimentés par gravité, cachés sur le toit, qui fournissent la pression nécessaire pour pomper l’essence.

Il envisage un réseau de stations-service dans tout le pays, mais ne trouve jamais d’entreprise prête à financer son rêve. Une version dépouillée de son projet est finalement utilisée pour une station construite à Cloquet, dans le Minnesota.

Environ 90 ans plus tard, la structure est enfin achevée, et se trouve dans le hall d’un musée automobile: le Pierce-Arrow Museum a travaillé à l’édification de la station à partir de 2002, après avoir obtenu plus de 6 millions de dollars en collectes de fonds, pour le projet.

« La structure a été construite selon les plans originaux de Wright, de 1927, qui incluaient beaucoup de ses caractéristiques typiques. Elle est faite en béton coulé —un des matériaux favoris de Wright— a un toit de cuivre, de même que des panneaux de cuivre décoratifs et deux grands totems de 13mètres. »

Wright envisageait cette station-service comme un lieu de socialisation (d’où le pont d’observation, où les automobilistes auraient pu flâner pendant que le garagiste aurait fait le plein).

Pour lui, on pourrait y trouver des boissons chaudes, et le lieu permettrait aux gens de regarder dehors, d’observer le monde, de lire les journaux, ou de se poser pour discuter, rappelle sur le site Jalopnik Jennifer Webb, professeure d’histoire de l’art à l’Université du Minnesota.

« Il imaginait que tout le monde viendrait pour passer du temps ensemble, parce qu’il y voyait un centre social, culturel. »

S’il n’avait pas tout à fait juste en imaginant les gens se détendre près des pots d’échappement, Jalopnik suggère que l’architecte avait en fait deviné le rôle que les Starbucks ont aujourd’hui dans la société américaine. Quarante ans avant que la firme mondiale émerge à Seattle en 1971.

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