Naissance de la carte pour l'essence en 1924
La première carte de crédit
Nous sommes, comme l’avait prédit Bellamy, aux États-Unis, mais encore bien loin de l’an 2000… À la fin du XIXe, l’envie de regrouper ses frais et de ne pas avoir à compter ses espèces à chaque transaction grandit chez les consommateurs. Quelques stratégies sont mises en place avant l’apparition des premières cartes, permettant d’effectuer des paiements différés. Ainsi, des hôtels proposent à certains de leurs habitués un système de jetons, tandis qu’au début du siècle suivant, la société Western Union met en place une carte client en métal.
Ces petits systèmes vont se développer peu à peu jusqu’à ce que les new-yorkais assistent à l’apparition de la première carte de crédit. Nous sommes alors en 1950.
Cette première carte est en papier, comme celle imaginée par l’auteur de Cent ans après, et se présente sous la forme d’un petit carnet. Si elle est polyvalente, elle est d’abord utilisée pour régler ses notes au restaurant, d’où le nom de la société qui la propose : le Diners club.
Le succès de la carte en papier ne se fait pas attendre : en à peine un an, plus de 40 000 personnes se procurent une Diners Club Card.
Frank McNamara, son créateur, l’inventa après un épisode fâcheux qui le mena en garde à vue ; le businessman avait tout simplement oublié d’emporter son portefeuille avec lui au restaurant et il en garda un souvenir suffisamment cuisant pour vouloir à tout prix éviter de revivre cette situation.
Le succès de la carte en papier ne se fait pas attendre : en à peine un an, plus de 40 000 personnes se procurent une Diners Club Card. Trois ans plus tard, elle commence à s’exporter à l’international. La carte continuera de se développer, ne servant plus uniquement à régler des additions, et inspirera d’autres entreprises financières.
La Bankamericard, de la célèbre Bank of America et future carte Visa, débarque ainsi en 1957, suivie de près par l’American Express, avec la toute première carte en plastique. […]
Pour aller plus loin:
« Cent ans après : la carte de crédit, produit d’une utopie »