La pharmacie de Wiesloch
D’après la marque Benz, la plus ancienne boutique ayant servi de « station-service » est une pharmacie de Wiesloch, en Allemagne.
Le 5 août 1888, elle fourni de l’éther de pétrole (appelé aussi gazoline, benzine ou ligroïne), à Bertha Benz, la femme de Carl Benz, lors de son voyage historique de Mannheim à Pforzheim.
La ligroïne, toujours employée comme solvant de nos jours, est classée par ailleurs comme produit toxique et hautement inflammable.
Une activité secondaire
Étant donné que l’automobile était très gourmande en carburant, la nécessité de se réapprovisionner régulièrement était la norme pour tout conducteur de la fin du XIXème siècle.
Les pharmacies, jouaient leur rôle de fournisseur à cette époque. Elles continuèrent de vendre des carburants en tant qu’activité secondaire, pendant un certain nombre d’années.
Jusqu’au tout début du XXe siècle, les pharmacies continuèrent à approvisionner les automobiles en essence, et ce dans tous les pays, y compris en France.
Toutefois, les pharmaciens, dans notre pays, n’avaient pas le monopole de l’essence et les voitures pouvaient faire le plein dans les drogueries et les épiceries. L’essence, d’abord vendue en bouteilles, fut ensuite disponible en bidons de 5 ou 10 litres, ce qui permettait d’améliorer l’autonomie des voitures… Il faut attendre 1898 pour voir apparaître, aux États-Unis, la première véritable « pompe à essence », lesquelles n’arriveront en Europe que plusieurs années plus tard.
Les pharmaciens perdent progressivement le marché de l’essence au profit des garages, puis des compagnies pétrolières… il n’est pas interdit de rêver en se demandant ce qui serait arrivé s’ils l’avaient conservé.
Pour plus d’informations : bertha-benz.de