En France l’automobile était déjà assez répandue, notamment dans les grandes villes.
Les premières stations de rue
Dès la fin de la guerre, un certain nombre d’industriels pressentent le potentiel de ce nouveau marché et se lancent dans la construction des premières stations-service européennes en bordure de route, s’inspirant des exemples américains, tout en proposant des solutions originales.
La première pompe à bocaux de verre (verrine) est disponible ; le client voit ainsi l’essence qu’il achète…
Les pompes de type "visible"
Une véritable innovation s’est appliquée aux pompes visibles, dans la mesure où la pompe mono-verrine cède la place à un tout nouveau type à deux verrines (le bijaugeur), généralement de cinq litres chacune, remplaçant le grand récipient unique.
Plutôt qu’un index numérique gradué, il utilisait un simple déversoir au sommet des réservoirs (verrines) qui leur permettait d’opérer en tandem.
Le pompiste commençait à remplir la première qu’il fermait lorsque le niveau arrivait au déversoir, auquel cas il actionnait alors un petit levier, obtenant un double résultat : les cinq litres contenus dans le réservoir plein prenaient le chemin du tuyau et, recommençant à pomper, du carburant frais se dirige dans la deuxième verrine.
Une fois ce dernier rempli, on actionnait l’interrupteur et le processus recommence.
Pendant qu’un réservoir se remplissait, l’autre se vidait dans le véhicule, et ainsi de suite par paliers de cinq litres.
Si la méthode était conceptuellement élégante, la distribution n’était pas très rapide.
Quelques années plus tard, le processus a été simplifié par l’ajout d’un robinet à bille flottants qui a rendu l’inversion des verrines automatique.
Les modèles manuels, considérés comme plus durables, sont néanmoins restés (longtemps) en service.
On a vu des pompes à colonne mono-verrine « all’americana » non seulement en France mais aussi dans d’autres parties de l’Europe.
Mais c’est le type à double verrine qui est venu marqué en grande partie les rues du vieux continent.
Source : Museo FISOGNI – museo-fisogni.org