Du kérosène à l'essence

Histoire du premier carburant

Pour aller plus loin :

Du pétrole lampant au carburant, découvrons une histoire d'hydrocarbure.

Les débuts

Au milieu du XIXe siècle, quelques chimistes avaient essayé de distiller cette huile dense et sombre qui jaillissait du sol dans certaines régions. 

Naissance du kérosène

Parmi les différents produits obtenus il y en avait un qui semblait fait pour l’éclairage. Comparé aux huiles végétales et animales, au suif et à la stéarine de bougie, le kérosène garantissait une plus grande luminosité et élimine les nombreuses odeurs désagréables.

Au départ, le précieux liquide était vendu en vrac ; il a commencé à être emballé (bidons), mais les ancienne méthodes de ventes ont survécu pendant des décennies, même par des vendeurs ambulants qui se déplaçaient avec des charrettes équipées d’un tonneau ou d’un réservoir.

En 1885, une idée de la société américaine Sylvanus F. Bowser contribue à rendre le travail plus facile : équiper un baril ou à la cuve d’une pompe à piston actionnée par un levier et équipé d’un robinet (pistolet), pas très différente de celles utilisée pour puiser l’eau des puits. L’invention de Bowser est documentée, mais on peut imaginer que d’autres aient pu inventer des dispositifs pour simplifier la vie des vendeurs, vendeurs de rue et autres.

En peu de temps, pour pouvoir satisfaire une clientèle de plus en plus importante, les vendeurs de kérosène et autres produits pétroliers tels que les lubrifiants… ont dû créer des réseaux de distribution complexes avec des moyens de transport ainsi que des entrepôts ; ceux-ci étaient éloignés le plus possible des centres villes, pour limiter les dommages en cas d’incendie. Des groupements d’entreprises en ont été créées pour la construction de véhicules-citernes, de cuves de stockage, d’installations de pompage et de mesure, dont le plus grand préoccupation fut pendant longtemps de perfectionner les technologies de sécurité.

(Photo : pompe Bowser 103 de 1908)

La voiture

La voiture n’est pas née en un instant. Si un précurseur du moteur à combustion interne (la machine pneumatique signée Luigi De Cristofori construite en 1841) utilisait déjà un hydrocarbure liquide, le naphta, vaporisé dans le carburateur, en revanche les machines de Barsanti et Matteucci (1856), Hugon (1858 ), Lenoir (1860), Otto et Langen (1867) on préféra un mélange explosif prêt à l’emploi : le gaz d’éclairage.

L’utilisation de ces premiers moteurs était le plus souvent statique : actionner des pompes ou d’autres machines. Dans ces cas, le gaz ne présentait aucune contre-indication ; mais lorsque l’ensemble était monté sur un véhicule, le transport des bouteilles présentait un certain inconvénient.

Pour éliminer le problème et faire face aux complications du à l’utilisation d’un carburateur, quelques inventeurs choisir, parmi toutes les substances disponibles, le combustibles liquide, un sous-produit de pétrole utilisé comme solvant dans l’industrie et comme détachant dans la vie de tous les jours. Le tricycle de Karl Benz (1886) n’était pas le premier véhicule à essence, mais comparé aux tentatives précédentes, il était beaucoup plus fonctionnel ; les autres dispositifs « automobiles » qui suivirent, provoquèrent une révolution dans le transport et offrirent de nouvelles perspectives à l’industrie pétrolière.

(Photo : Réplique de la Benz Patent Motorwagen construite en 1885)

La fée électricité

Thomas Alva Edison produisait déjà des ampoules depuis 1880. A cette époque on estimé que le marché du kérosène (aussi appelé autrefois « pétrole lampant ») fonctionnerait encore pendant des décennies : les réseaux électriques peinent à se développer ; mais à la longue, il serait capable de le remplacer.

Au lieu de cela, avec l’avènement des automobiles, un nouveau marché est apparu, capable de remplacer progressivement le précédent. D’un sous-produit, l’essence devenait un produit primordial. Au fil du temps, les fabricants ont modifié les processus pour améliorer la production.

Pour la commercialisation, ils ont simplement utilisé le réseau déjà en place pour le kérosène.

(Photo : Premier modèle d’ampoule de Thomas Edison)

La commercialisation

Avec l’augmentation du nombre de voitures, on commence à se procurer de l’essence dans des magasins où l’on vendait du kérosène ou dans d’autres magasins spécialisés tels que : les épiceries, les pharmacies, grands magasins, les ateliers de dépannage et les écuries. Les grands magasins ayant compris l’importance d’améliorer la manière de s’approvisionner.

(Photo : Pharmacie municipale de Wiesloch, première « station-service » au monde)